Selon iAhorro, le paiement du loyer représente près de 43 % du salaire des Espagnols et les prêts hypothécaires 26 %.

Le prix moyen d’un loyer est d’environ 1 150 euros, tandis que le paiement mensuel d’un prêt hypothécaire est inférieur à 700 euros.

MADRID, 18 Sep (CALPA PARIS) –

L’effort pour payer le loyer représente en moyenne 42,67% du salaire d’un citoyen en Espagne en 2023, soit 0,78 point de pourcentage de plus que l’année précédente, tandis que l’effort pour payer un prêt hypothécaire est réduit d’un demi-point par rapport à l’année précédente, à 25,94% cette année, selon les données du dernier Baromètre iAhorro de l’Effort Financier.

Le directeur des hypothèques de iAhorro, Simone Colombelli, a expliqué que la « légère diminution » de l’effort des citoyens pour le paiement des hypothèques est due à « l’augmentation » du revenu moyen des ménages et que le montant des prêts demandés a également diminué, alors que dans le cas de la location « les prix augmentent sans possibilité de devenir moins chers ».

Ainsi, en ce qui concerne le prix moyen des loyers et la mensualité moyenne des prêts hypothécaires, bien qu’il existe de grandes différences entre les communautés autonomes, le montant que les Espagnols paient en moyenne pour louer un logement en Espagne s’élève aujourd’hui à 1 145,52 euros par mois, soit 7,4 % de plus que le chiffre enregistré il y a un an.

Pour sa part, le montant mensuel moyen d’un prêt hypothécaire, bien qu’il ait également augmenté, l’a fait dans une moindre mesure, avec une augmentation de 3,41%, à 696,27 euros.

LES REMBOURSEMENTS HYPOTHÉCAIRES LES PLUS ÉLEVÉS SE TROUVENT DANS LES ÎLES BALÉARES ET À MADRID

Les remboursements hypothécaires les plus élevés sont toujours observés dans les îles Baléares (1 257,18 euros) et dans la Communauté de Madrid (1 039,26), les seules régions autonomes dont le remboursement mensuel moyen est supérieur à mille euros.

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Pour leur part, les régions ayant les remboursements les plus faibles se trouvent également, comme en 2022, en Murcie (384,37 euros), La Rioja (417,27 euros) et l’Estrémadure (418,95 euros).

Ainsi, la plus forte augmentation du coût des hypothèques a été enregistrée dans les îles Baléares, avec une hausse de 19,23% par rapport au paiement moyen enregistré l’année dernière, à 1 257,18 euros. Viennent ensuite les hypothèques dans les Asturies, avec une augmentation de 16,51% du paiement moyen, pour atteindre les 521,47 euros actuels.

En troisième position se trouve l’Estrémadure qui, bien qu’elle reste l’une des régions avec les remboursements moyens les plus bas, a quitté la dernière place du classement, avec un remboursement mensuel moyen de 369,44 euros, soit une augmentation de 13,40 %.

Pour leur part, les seules baisses sont celles de l’Aragon, qui a enregistré une chute de 13,89%, à 507,21 euros actuellement ; de la Murcie, avec une baisse de 5,47% de la quote-part mensuelle moyenne ; et de la Navarre et des Canaries, qui ne dépassent pas 1% de baisse : 0,9% de moins dans la région de Navarre, à 613,08 euros actuellement, et 0,67% de moins dans les Canaries, à 532,75 euros.

IL N’Y A PAS DE COMMUNAUTÉ OÙ LA LOCATION EST PLUS RENTABLE

En ce qui concerne les prix des loyers, on constate que l’augmentation des loyers se produit dans toutes les communautés autonomes par rapport à l’année précédente, de sorte qu’il n’y a pas de communauté dans laquelle il est plus rentable de louer.

Ainsi, le prix moyen le plus élevé est enregistré dans la Communauté de Madrid (1 513 euros en moyenne), suivie de la Catalogne (1 425 euros), des Îles Baléares (1 315 euros) et du Pays Basque (1 257 euros).

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En ce qui concerne les augmentations, les îles Baléares ont connu la plus forte hausse du prix moyen des loyers, avec une augmentation de 16,59%, pour atteindre les 1 315 euros actuels. Elles sont suivies par les îles Canaries, avec une augmentation de 12,66 %, jusqu’à 995 euros en 2023 ; la Catalogne et Madrid, avec une augmentation de près de 12 %, jusqu’à 1 425 euros pour la Catalogne et 1 513 euros pour Madrid.

À l’opposé, parmi les communautés où les prix sont les plus bas, on trouve l’Estrémadure (517 euros) et la Castille-La Manche (556 euros), qui sont également les régions où l’augmentation a été la plus faible l’année dernière, avec respectivement 3,99 % et 4,27 %.

Par conséquent, iAhorro a souligné qu' »il n’y a aucune région où il est plus rentable de louer que d’acheter » et il n’y a qu’aux Baléares que l’effort financier que les résidents doivent faire lors de l’achat et de la location est similaire, car là ce pourcentage dépasse 40% dans les deux cas.

De même, c’est en Castille-La Manche, en Castille et Léon et en Estrémadure que l’on observe le moins de différence entre le paiement d’un loyer ou d’un prêt hypothécaire, ces régions ne dépassant pas cinq pourcentages entre l’un et l’autre effort.

Dans le reste des régions, les différences sont plus marquées, avec un écart de 21,45 points de pourcentage entre l’effort de location et l’effort d’achat. Cette disparité est maximale en Catalogne, où les habitants consacrent en moyenne 47,30 % de leur salaire au paiement du loyer et 25,84 % au remboursement du prêt hypothécaire. Elle est suivie par les îles Canaries, où la différence est de 20,13 points de pourcentage.

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Pour Colombelli, ces différences entre communautés s’expliquent par la « grande dichotomie » entre les zones à forte tension immobilière, comme Madrid, la Catalogne ou les autonomies insulaires, par rapport à d’autres communautés où « ce problème n’existe pas ».

« Dans tous les cas, qu’il s’agisse de location ou d’achat, la seule solution est d’augmenter l’offre de logements, ce qui n’est ni automatique ni rapide, mais essentiel », a-t-il ajouté.

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