Sabadell considère que l’option d’une prise de participation de 5 % de la SEPI dans l’opérateur serait une « bonne nouvelle ».
MADRID, 30 oct. (CALPA PARIS) –
La porte-parole du gouvernement et ministre de la Politique territoriale par intérim, Isabel Rodríguez, a réaffirmé le caractère stratégique de Telefónica pour l’Espagne et a évité de commenter la possible entrée de la Sociedad Estatal de Participaciones Industriales (SEPI) – dépendant du ministère des Finances – dans le capital social de l’entreprise, avec un groupe d’investisseurs espagnols.
« Il s’agit d’une entreprise stratégique pour l’Espagne en raison de son rôle dans le domaine des télécommunications, mais aussi dans celui de la défense. Nous n’allons pas commenter chacune des informations publiées sur ces opérations en raison de la prudence qu’exige leur importance stratégique », a souligné M. Rodríguez lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Conseil des ministres de lundi.
« Le gouvernement défend cet intérêt stratégique pour notre pays, tout en attirant des investissements étrangers pour attirer les nouvelles technologies, l’innovation, la croissance et la création d’emplois de qualité que ce type d’entreprises apporte à notre pays et à ses nouveaux investissements », a-t-il ajouté.
REPRISE DES COURS DES ACTIONS
Les analystes de Banco Sabadell considèrent qu’une éventuelle entrée de SEPI dans Telefónica serait une « bonne nouvelle » et, bien qu' »il n’y ait pas d’autres détails sur cette possible opération », le cours de l’action de l’opérateur a augmenté de 2,63% vers 11 h 45 lundi.
Dans ce sens, le gouvernement en place analyse les options pour renforcer l’espagnolité de Telefónica, y compris une éventuelle participation de 5 % dans le capital de l’entreprise, menée par SEPI et en coordination avec d’autres investisseurs nationaux, selon un rapport publié par le journal ‘El Confidencial’.
L’objectif de cette démarche serait de « préserver les intérêts nationaux » de l’opérateur suite à l’entrée du groupe saoudien STC dans l’entreprise, qui a annoncé le 5 septembre avoir acquis 9,9 % de Telefónica – 4,9 % en actions et 5 % en produits dérivés – bien que l’opération doive encore être approuvée par le gouvernement pour être menée à bien.
« Bien qu’il n’y ait pas d’informations plus précises sur cette possible opération (en relation avec l’entrée de SEPI), nous ne pouvons pas l’exclure, étant donné qu’elle serait conforme aux déclarations du gouvernement dans lesquelles il fait allusion à la nécessité de protéger les intérêts nationaux et qu’il y a des précédents de cette intervention dans des entreprises considérées comme stratégiques (Indra) », soulignent les analystes de Sabadell.
« La nouvelle serait positive, si elle était confirmée, dans la mesure où elle permettrait d’approuver l’achat de 9,9% du capital de Telefónica par la société saoudienne STC (qui en possède déjà 4,9%), évitant ainsi le ‘surplomb’ d’une cession potentielle en cas de refus, tout en apportant une plus grande stabilité à l’actionnariat de l’entreprise », ajoutent-ils dans leur évaluation.
Dans ce contexte, les actions de Telefónica s’échangeaient à 3,664 euros vers 11 h 45 lundi, soit 2,63 % de plus que les 3,57 euros auxquels elles avaient clôturé vendredi dernier.
Cependant, le cours de l’action Telefónica est actuellement inférieur aux 3,751 euros auxquels la société a clôturé la séance le 5 septembre, jour où elle a annoncé l’entrée de STC dans son capital social en tant qu’actionnaire principal, devant BBVA (4,87 %), BlackRock (4,48 %) et Caixabank (3,5 %), ainsi que Criteria Caixa (2 %).
Ainsi, et en prenant comme référence le cours actuel de l’action Telefónica, l’acquisition de 5 % du capital de Telefónica impliquerait le déboursement d’environ 1 000 millions d’euros.