MADRID, 28 oct. (CALPA PARIS) –
Le prix moyen de l’électricité pour les clients au tarif réglementé liés au marché de gros baissera samedi 28 octobre de 76,3 % par rapport à vendredi, pour atteindre 6,45 euros par mégawattheure (MWh), soit son niveau le plus bas depuis la mi-janvier.
Selon les tranches horaires, le prix maximum de 23,55 euros/MWh sera enregistré entre 20h00 et 21h00, tandis que pendant trois heures de la journée – entre 14h00 et 17h00 – le pool enregistrera des heures à zéro euro/MWh, selon les données provisoires de l’opérateur du marché ibérique de l’énergie (OMIE) recueillies par Europa Press.
De plus, tout au long de la journée de samedi, il y aura un total de 17 heures à des niveaux de prix inférieurs à 10 euros/MWh.
Le marché de l’électricité fixe ses prix au moyen d’un système marginaliste, selon lequel la dernière et la plus coûteuse des technologies nécessaires pour répondre à la demande fixe le prix de toutes les autres. Cependant, les technologies de production dites infra-marginales – énergies renouvelables, nucléaire et hydroélectricité – entrent sur le marché à un prix nul, de sorte que lorsque leur production est suffisante pour couvrir toute la consommation prévue, le prix est fixé à zéro euro.
Dans ce cas, les dernières tempêtes, ainsi que la nouvelle tempête de ces jours-ci, font que la demande – plus faible le week-end que les jours de semaine – est couverte principalement par les technologies renouvelables, principalement l’hydroélectricité et l’énergie éolienne.
Ainsi, il faut remonter au 17 janvier pour trouver un prix inférieur dans le pool d’électricité pour une seule journée, lorsqu’il était de 5,1 euros/MWh. En fait, ce jour-là, le prix moyen de l’électricité pour les clients au tarif réglementé liés au marché de gros était encore plus bas – 4,48 euros/MWh – car l’application de l' »exception ibérique » a entraîné un solde négatif.
Jusqu’à présent, en octobre, la moyenne du marché de l’électricité s’élève à 94,35 euros/MWh, par rapport aux 127,21 euros/MWh enregistrés par le pool au cours du même mois en 2022.
Au prix moyen du pool s’ajouterait la compensation aux entreprises gazières, qui doit être payée par les consommateurs qui bénéficient de la mesure, les consommateurs du tarif réglementé (PVPC) ou ceux qui, bien qu’étant sur le marché libre, ont un tarif indexé, mais qui est à nouveau à 0 euros/MWh, une situation qui se répète depuis le 27 février.
La « dérogation ibérique » a été prolongée jusqu’au 31 décembre, suite à l’accord conclu par l’Espagne et le Portugal avec la Commission européenne. Elle a donc été prolongée de sept mois, jusqu’à la fin de cette année, et il n’est pas exclu qu’elle puisse être prolongée plus longtemps si ce cadre est également augmenté.
Plus précisément, l’accord ne représentait pas seulement une extension de la dérogation ibérique déjà appliquée, mais impliquait également certains ajustements pour l’accommoder, comme la référence de prix, qui était jusqu’alors augmentée de cinq euros par mois, et qui est devenue plus souple.
Dans l’accord initial, le prix de référence du gaz susmentionné avait une valeur moyenne de 48,8 euros/MWh : il était de 40 euros/MWh pendant six mois et augmentait ensuite de 5 euros/MWh chaque mois. Il a augmenté de 1,1 euro/MWh depuis avril dernier, pour s’établir à 65 euros/MWh.
Actuellement, le mécanisme n’a pas eu d’effet sur les processus d’appariement marginal sur les marchés de gros depuis la fin du mois de février en raison de la chute du prix du gaz naturel en dessous des seuils fixés pour son application, mais, si nécessaire, la prolongation permettra de maintenir un prix raisonnable, moins dépendant de l’évolution du gaz naturel.