La grande vitesse longue distance, le service le mieux noté, malgré le fait que « les prix ont augmenté » là où il n’y a pas de concurrence.
MADRID, 23 mai (CALPA PARIS) –
Les compagnies ferroviaires ont demandé la révision « urgente » des tarifs d’Adif, ainsi que des améliorations dans la gestion des restrictions de capacité, comme l’a rapporté mardi la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC).
Ils ont également dénoncé le manque de conducteurs de trains et les difficultés de mise en service de nouveaux matériels roulants, tout en soulignant que leur secteur a été « discriminé » en ne recevant pas d’aides dans le cadre de la crise énergétique, raison pour laquelle ils ont proposé que son caractère « électro-intensif » soit reconnu.
Le rapport publié par la CNMC montre que le service à grande vitesse Longue Distance est le service le mieux valorisé, les utilisateurs étant satisfaits de l’augmentation des fréquences et de la baisse des prix, même s’ils soulignent que « là où il n’y a pas de concurrence, les prix ont augmenté ».
En outre, les utilisateurs des services Cercanías et Media Distancia ont évalué « très positivement » les subventions du gouvernement au cours du dernier trimestre 2022.
C’est la première fois que l’enquête, qui recueille l’opinion des entreprises ferroviaires et des représentants des usagers sur le transport ferroviaire de marchandises et de passagers, inclut les opinions des concurrents de Renfe dans le transport de passagers, après l’entrée en vigueur en 2021 de la concurrence dans le transport ferroviaire à grande vitesse.
TRANSPORT DE MARCHANDISES
Les entreprises de fret ferroviaire ont exprimé leur mécontentement face à la situation du secteur, se plaignant de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et de matériel roulant – locomotives et wagons – ainsi que du prix élevé de l’énergie de traction.
Elles ont également souligné que le rail a reçu moins d’aide que la route, bien qu’elles soient optimistes quant aux fonds européens, à l’approbation des éco-incitations et au développement de nouvelles autoroutes ferroviaires.
D’autre part, les représentants des utilisateurs de fret ferroviaire – entreprises de logistique, expéditeurs, transporteurs, fabricants et distributeurs – ont souligné que le chemin de fer « n’est pas assez compétitif » par rapport à la route, malgré le fait que l’évaluation moyenne globale s’est améliorée par rapport aux enquêtes précédentes.
En outre, les utilisateurs ont souligné que le secteur manque de flexibilité et d’agilité nécessaires à son développement.
TERMINAUX ET INFRASTRUCTURES DE FRET
Le rapport montre que la situation de l’infrastructure ferroviaire est considérée comme « déficiente », les usagers ayant exprimé l’opinion qu’elle ne permet pas de moduler l’offre pour répondre aux services urgents ou aux charges plus lourdes, et dénonçant le mauvais fonctionnement des terminaux, qui affecte la fourniture du service et le rend plus coûteux.
Les usagers ont demandé une meilleure gestion des restrictions temporaires de capacité, causées par des travaux fréquents, et ont réclamé le développement de corridors et d’autoroutes ferroviaires pour accélérer et dynamiser le transport ferroviaire de marchandises.
QUALITÉ DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT DE PASSAGERS
En général, la perception de la qualité des infrastructures par les usagers, selon le rapport de la CNCM, est « bonne ».
Cependant, les usagers ont souligné, par exemple, les différences entre les gares principales et les gares plus petites, ainsi que les obstacles à la mobilité et l’insuffisance de certains services adjacents, tels que la vente de billets aux guichets ou les services de mobilité pour les personnes ayant des besoins particuliers.