Il y aura également un plan d’incitation aux licenciements dans le secteur des entreprises, auquel elle consacrera quelque 200 millions d’euros.
MADRID, 23 oct. (CALPA PARIS) –
Telefónica présentera aux syndicats » dans les prochains jours » un plan de départs incitatifs qui affectera un maximum de 5 000 travailleurs et qui fera partie du plan stratégique 2023-2026 que l’entreprise présentera le 8 novembre dans le cadre de la » Journée des investisseurs « , ont indiqué à Europa Press des sources au fait de la situation.
Les 5 000 employés seraient le nombre maximum de personnes concernées par le plan de départs incitatifs, qui serait réparti sur la durée du nouveau plan stratégique, bien que les calculs sur le nombre de travailleurs qui profiteraient finalement du plan soient estimés entre 2 500 et 3 000, un chiffre similaire à celui de 2021, la dernière fois qu’une mesure de ce type a été mise en œuvre.
Ainsi, les estimations syndicales suggèrent que les travailleurs susceptibles d’adhérer à ce plan seront ceux nés en 1968 et 1967, bien qu’il ne soit pas exclu que les employés qui répondaient aux critères des précédents plans de départs incitatifs promus par l’entreprise adhèrent maintenant au nouveau plan.
En fait, dans le plan négocié en 2021, Telefónica a offert de payer jusqu’à 68 % du salaire des employés qui adhéraient au plan jusqu’à l’âge de 65 ans et a également payé les cotisations de sécurité sociale, l’assurance médicale et les cotisations au plan de retraite de l’entreprise, entre autres compléments.
Ce dernier régime a été conçu pour un maximum d’environ 4 500 employés, et en fin de compte, environ 3 000 travailleurs y ont adhéré, ce qui a entraîné un coût d’environ 1,4 milliard d’euros.
Bien que le nouveau plan de licenciement n’ait pas encore été présenté aux syndicats, ce qui sera fait avant le 8 novembre, la mesure n’apparaîtra pas en tant que telle lors de la « Journée des investisseurs », bien qu’elle soit liée aux chiffres de l’ajustement des coûts qui seront présentés.
PLAN D’AJUSTEMENT DE LA SURFACE DE L’ENTREPRISE
A cet égard, les sources consultées indiquent que l’opérateur provisionnera plus de 1 000 millions d’euros pour couvrir ce plan de départs incités, chiffre auquel s’ajouteraient environ 200 millions d’euros liés à un plan de départs volontaires pour le corporate area, c’est-à-dire les employés autour de l’équipe du président de Telefónica, José María Álvarez-Pallete, ainsi que les dirigeants de filiales, entre autres.
Le plan d’ajustement pour le secteur corporatif, qui inclurait les cadres, les directeurs et les gestionnaires, est discrétionnaire et pourrait affecter un minimum de 300 personnes, selon les mêmes sources, et vise à alléger une équipe de direction surdimensionnée.
Dans ce contexte, les syndicats soulignent que les négociations du plan devraient se dérouler dans le calme, étant donné que l’entreprise, qui aura 100 ans en avril prochain, « n’est pas intéressée à faire du bruit » dans le cadre de son centenaire.
En d’autres termes, l’entreprise ne souhaite pas que les revendications sociales ou syndicales viennent ternir la célébration de ses 100 ans d’histoire, qui aura lieu le 19 avril, le jour même où l’opérateur fermera son réseau de cuivre.
En effet, une partie des négociations entre les syndicats et l’entreprise qui sont actuellement sur la table porte sur la fermeture de plus de 100 centres « à faible taux d’occupation » ainsi que sur la réorganisation de son service à la clientèle, dont la pièce maîtresse est le numéro de téléphone 1004.
Sur ce dernier point, il a été suggéré que les près de 300 employés liés à ce service, qui fait partie du domaine B2C (relations clients), soient transférés vers le domaine B2B, chargé de traiter les demandes des PME.
Un autre élément souligné par les syndicats dans ce contexte est l’entrée du groupe saoudien STC dans Telefónica avec 9,9 % du capital de la société, une opération qui a été rendue publique le 5 septembre et qui doit encore recevoir l’approbation du gouvernement pour être menée à bien.
Bien que STC n’ait pas encore informé le gouvernement de ses intentions dans l’entreprise, les syndicats ne sont pas non plus au courant des projets du groupe saoudien et de la manière dont ils peuvent affecter le dialogue social entre l’entreprise et les représentants des travailleurs, ce qui explique leur méfiance.
PLANS DE SORTIE DEPUIS 2015
Le dernier plan de sortie incitatif de Telefónica a été négocié en 2021, mais avant cela, au cours des dernières années, deux autres ont eu lieu, l’un en 2015 – qui a été exécuté en 2016 et 2017 – et l’autre en 2019.
En 2016, environ 6 300 travailleurs ont quitté l’entreprise et le coût pour l’entreprise s’est élevé à près de 3,7 milliards d’euros, tandis qu’en 2019, environ 2 600 employés ont quitté l’entreprise, pour lesquels Telefónica a constitué une provision de 1,7 milliard d’euros.